Un petit mot sur "Rabbit Hole"



Rabbit Hole, réalisé par John Cameron Mitchell (que je découvre d'ailleurs avec le film), m'a beaucoup plu. Adaptation de la pièce éponyme de David Lindsay-Abaire qui lui avait permis de remporter le Pulitzer Price for Drama  en 2007, le film raconte l'histoire de cette longue remontée à la surface qu'hasardent douloureusement un père et une mère, frappés par la mort de leur fils de quatre ans. Ici le drame éloigne. Car chacun essaie de son côté - et à sa façon - de redonner un sens à son existence, de se reconstruire, de sortir du fond du terrier, d'apprendre à vivre avec la douleur. Sentiment de culpabilité, colère, souffrance indicible ... difficultés à se sentir en paix avec soi-même, après un telle tragédie.
Et le couple, pour un temps, n'existe plus.
Pour incarner ce couple justement, Nicole Kidman et Aaron Eckhart . Rien à dire, les deux acteurs sont très bien dans leur rôle, et je crois que les personnages de Becca et Howie qu'ils incarnent leur vont aussi très bien.

2 commentaires:

  1. Haaa, ravie que tu aies vu ce film (et en même temps ça ne m'étonne pas de toi). Kidman, le retour. J'attendais ça avec impatience. Après une montée en puissance que j'avais suivi avec assiduité, jusqu'au sommet de son art dans The Hours, et surtout Dogville, ce fut comme un trou d'air qui se remplissait d'une sorte d'errance cinématographique... entre des films commerciaux et des comédies sentimentales, ou des films incompris (Birth, pourtant génial), ou incompréhensibles (Fur, tu te rappelles?), difficile de retrouver la vraie Nicole, un peu un cran au dessus de tout le monde dans sa génération. Et je trouve que cette perle du ciné US indépendant permet deux choses: agissant comme les composant chimiques des produits révélateurs photos, le film fait réapparaitre l'actrice, et apparaitre l'acteur. Aaron Eckhart est juste merveilleux. Certains dialogues sont réellement éprouvants, comme les échanges entre le jeune homme qui a renversé l'enfant, et la mère. Et la scène où elle pleure, seule dans la voiture: qui d'autre qu'elle est capable de ça? (à part peut être Portman). Le film est d'une finesse exquise et aérienne. Comme dans tout bon film du circuit indépendant, les rôles secondaires sont majeurs (notamment la mère). Seule ombre au tableau pour moi: ça manquait sèrieusement de musique. J'étais notamment déçue de ne pas retrouver dans le film le très beau morceau de la Bande annonce, The high road, des Broken Bells, qui aurait encore relevé l'émotion d'un cran.

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  2. Oui, le film est très émouvant. Tu as raison de mettre l'accent sur les échanges entre le jeune garçon et la mère, ces passages sont également des moments clés du drame et ils m'avaient beaucoup touchée. Je n'ai pas remarqué le manque de musique, et d'ailleurs c'est étrange, parce que, habituellement, c'est quelque chose qui compte beaucoup pour moi et souvent le film m'a aussi plu parce que la musique m'a plu.

    J'avais adoré The Hours, Dogville un peu moins, et je n'ai pas vu Birth mais la bande-annonce m'avait intriguée et j'avais bien envie de le voir. Quant à Fur ! Waouh ?? Robert Downey Junior poilu de la tête aux pieds pendant plus de la moitié du film, un gros choc.

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