A History of Violence (mais encore ?)


A History of Violence, film de David Cronenberg sorti sur grand écran en 2005, est l'adaptation du roman graphique éponyme de John Wagner et Vince Locke. Ayant beaucoup entendu parler de ce film (14 nominations, un prix remporté - celui du meilleur film étranger pour le Prix du Syndicat Français de la Critique 2006), je m'attendais à un véritable chef d'oeuvre. Finalement, A History of Violence est un film appréciable, pas non plus exceptionnel.

Bien sûr, la réalisation est excellente, le rythme parfait, jouant sans cesse sur des écarts de vitesse qui font réellement sens. Les accélérations pendant les scènes "de violence" tranchent  avec le rythme bien tranquille de la petite ville de Millbrook où Tom Stall a décidé de mener sa vie, avec son épouse et ses deux charmants enfants. Deux rythmes, deux visages, c'est ainsi que Cronenberg nous amène à découvrir cette "histoire de violence".
Confrontation Ed Harris/Viggo Mortensen, dans le petit snack de Millbrook tenu par Tom (Viggo)

C'est une performance également pour l'acteur principal, Viggo Mortensen, qui interprète brillamment ce personnage à l'identité double. Mais justement, cette double identité n'est pas une révélation assez tardive dans un film qui semble vouloir construire la majeure partie de son intrigue autour d'un seul et même personnage. Ce que je veux dire, c'est que l'on ne nous laisse pas assez de temps pour nous questionner, pour nous aventurer sur de fausses pistes (Amnésie ? Schizophrénie ?  Méprise ? ... Il y avait là tant de voies à explorer...). Bref, le suspense ne dure pas plus de quinze minutes, et c'est bien dommage.  

J'ai aussi eu l'impression que le film ne se terminait pas -autrement dit, que la fin n'était pas une fin-. J'ai donc été un peu frustrée lorsque le générique s'est lancé. - Comment ? Déjà fini ? Comme ça ?

William Hurt, alias Richie Cusack, le frère de Tom


Enfin, malgré tout,  A History of Violence est un film à voir ; ça reste un "Cronenberg", tout de même ! (Avec d'ailleurs quelques plans vraiment gores ...). Et notons également la présence de William Hurt et de Ed Harris, dans la peau de deux personnages-clés du film, tous deux toujours aussi bons acteurs. 

3 commentaires:

  1. J'en ai gardé un bon souvenir, même si c'était sûrement du caca en boîte de Soupline. J'avais aimé son côté abrasif, "in your face", violent quoi.

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  2. J'en garde aussi un bon souvenir. Je me souviens de m'être terré dans mon fauteuil dans la "scène du nez"... mais effectivement, le questionnement de la double identité ne dure que peu de temps ! J'ai toutefois été agréablement surpris par Viggo Mortensen en tant qu'acteur : c'était la première fois que je le voyais hors du Seigneur des Anneaux, et je m'attendais à bien pire. Je l'ai ensuite trouvé bien moins bon dans Capitaine Alatriste, mais peut-être était-ce tout simplement parce que j'ai trouvé ce dernier globalement moins entraînant, plus fade.

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  3. C'est vrai qu'on ne voit pas Viggo Mortensen très souvent à l'écran. Je ne sais si tu as vu cet autre film de Cronenberg avec Mortensen, A dangerous method (sorti il y a un an)? Moi non, pas encore, mais il me tentait bien, et si tu l'as vu, j'aurais souhaité avoir ton avis !?

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