Devil : tout est dans le titre






Un film d'horreur, ça ?! Un film HORRIBLE, oui. 

John Erick Dowdle n'a définitivement pas réussi à me convaincre. Les personnages sont fades, l'atmosphère peu prenante. Le spectateur est sans cesse contraint de naviguer entre deux espaces : celui des témoins du crime (agents de sécurité, inspecteur de police, etc) et celui des victimes mêmes du crime, à savoir, un certain ascenseur 6 bloqué au 6e étage d'un grand building de Philadelphie (oh, comme c'est étrange, que des "6"... à noter d'ailleurs que, 5 personnes + le diable = 6 également. Bien, on arrive à notre fameux 666).



En outre, étant donné qu'on ne nous révèle l'identité du "diable" qu'à la fin (encore heureux, vous me direz) et qu'on ne sait donc pas qui est le véritable coupable, on ne peut s'identifier à aucun des personnages de l'ascenseur. Et les personnages censés jouer les "témoins" n'ont pas assez de profondeur pour que l'on puisse s'y identifier à un quelconque moment. Pas d'identification, une raison de plus pour que cela ne prenne pas. C'est bien simple : on ne ressent rien. Le film est donc plutôt ennuyeux, pour ne pas dire autre chose...

Les "crimes" se succèdent, sans grand étonnement - c'est le principe, expliqué dès le début du film -, la seule intrigue tournant autour de l'identité du diable : qui est-il ? quel corps a-t-il choisi pour opérer ? etc. Bien sûr, c'est celui auquel on s'attend le moins, et le spectateur "doit" ainsi suspecter tous les personnages, tour à tour. 

Pourtant, avec un générique en caméra inversée, le film partait plutôt bien. D'autant plus qu'il était bien indiqué : "d'après une idée originale de M. Night Shyamalan"... Oui, enfin,  il aurait peut-être fallu que celui-ci le réalise (ou du moins, le scénarise - il faut savoir effectivement, que le scénariste de Devil, Brian Nelson, est également le scénariste de la saison 4 de Loïs & Clark, ce qui n'est pas vraiment la saison la plus palpitante de la série) pour que l'on nous serve quelque chose de réellement intéressant.
Mais bon, un point positif pour terminer quand même : Devil a l'avantage d'être assez court ;  il ne dure seulement qu'une heure vingt. Oui, oui, 1h20.

Ah, j'oubliais : le film compte un narrateur, mais un narrateur inconnu. Il y a aussi un certain Ramirez, un mexicain très croyant - je ne sais pas si vous avez remarqué, mais il y a très souvent un mexicain très croyant qui s'appelle Ramirez dans les films américains- face à un flic incrédule qu'il faut donc tenter de convaincre...

2 commentaires:

  1. C'est dommage, ça avait pourtant l'air vraiment bien. L'ascenseur, c'est un concept parfait pour un film d'horreur (mais peut être tellement étroit qu'il faut être très doué pour en faire un bon film).

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  2. J'ai peut-être été un peu trop "violente" avec ce film, car j'ai quand même réussi à le regarder jusqu'au bout.. Et d'ailleurs, ce n'est qu'un point de vue. Je sais qu'Adrien a plutôt aimé. Tu peux donc essayer de le voir si tu en as l'occasion, et me donner ton avis par la suite...

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