Jane Eyre de Cary Fukunaga


Sortie prévue courant 2012 en France, j'ai eu la chance de pouvoir découvrir la dernière adaptation du grand roman de Charlotte Brontë (1847) à l'Irish Film Institute de Dublin, lors d'un petit séjour dans la capitale irlandaise la semaine dernière. 

Grande adepte du bouquin de Miss Brontë, c'est pourtant seulement la deuxième adaptation de Jane Eyre que je découvre à l'écran - on en compte quasiment une tous les cinq ans depuis 1910 ! -. J'avais donc déjà vu la version du réalisateur Franco Zeffirelli - bien connu déjà pour ses adaptations de pièces de Shakespeare (HamletLa Mégère apprivoisée, Roméo et Juliette) ou d'opéras de Verdi (Otello, La Traviata)-  qui mettait en scène Charlotte Gainsbourg dans le rôle de Jane et William Hurt dans celui de Rochester. 


Par comparaison, j'ai préféré la version de Cary Fukunaga (prix du Jury au Festival du Film Américain de Deauville en 2009 pour son thriller Sin nombre) qui m'a semblé plus sombre et plus passionnée, et plus fidèle également aux éléments gothiques du roman : les décors du dernier Jane Eyre se prêtent effectivement mieux aux allusions fantastiques de l'intrigue. Les espaces sont beaucoup plus vastes : le manoir de Rochester prend ici des allures de château, et les paysages brumeux du Yorkshire, qui font d'ailleurs l'ouverture du film, accentuent le mystère et la sensation d'isolement. 

Dans la peau de Jane Eyre, Mia Wasikowska (vue notamment dans le très décevant Alice au pays des merveilles de Tim Burton et prochainement à l'écran dans le dernier Gus Van Sant, Restless) semble n'avoir que quinze ans. Face à elle, Michael Fassbender (à l'affiche quasiment tous les six mois, il donne la réplique à Viggo Mortensen dans A Dangerous Method, le dernier Cronenberg, dans les salles en novembre) incarne parfaitement les airs tourmentés de Rochester. Pour continuer à parler casting, on a la chance de retrouver Jamie Bell et Judi Dench, l'un dans le rôle de St John Rivers, l'autre dans celui de Mrs Fairfax, la gouvernante de Thornfield.

Bref, j'ai passé un très bon moment, et  la salle bondée (de femmes - à quelques exceptions près-) est restée silencieuse jusqu'à la fin, absorbée par l'atmosphère très immersive du film. 

Prochain rendez-vous romantique au cinéma : l'adaptation du roman d'Emily Brontë, Les Hauts de Hurlevent, par Andrea Arnold.
Autant vous dire que je l'attends avec impatience ...

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