Stephen King au cinéma : Misery & Dolores Claiborne





  • Misery de Rob Reiner (sorti au cinéma en 1990) a valu à l'actrice principale, Kathy Bates, l'oscar de la meilleure actrice. 


Misery met en scène un écrivain à succès, Paul Sheldon (brillamment interprété par James Caan - aperçu notamment dans le Dogville de Lars Von Trier-), qui, suite à un accident de voiture, est sauvé par l'une de ses plus ferventes admiratrices (mais aussi certainement l'une de ses plus dangereuses!), Annie Wilkes. Infirmière à la retraite, Annie (Kathy Bates) décide de ramener notre homme chez elle et d'aménager l'une de ses pièces en chambre d'hôpital... Cloué au lit, les jambes et les côtes cassées, le romancier devient donc le prisonnier de sa "plus fervente admiratrice", ainsi que la proie de ses accès de fureur et de ses crises de folie, la chambre "d'hôpital" se transformant de cette façon rapidement en salle de tortures, tant physiques que psychologiques...

Rob Reiner réalise ainsi un film d'épouvante digne des Hitchcock que nous connaissons :  le spectateur se retrouve véritablement confronté aux angoisses de la victime, à laquelle il s'est parfaitement bien identifié. Nous sommes donc plongés dans un environnement oppressant, où nous suivons, petit à petit, le combat de Paul Sheldon pour sa survie. Le suspense est là : la situation est instable pendant presque toute la durée du film, et jusqu'aux derniers instants, on ne sait pas, qui d'Annie, ou de Sheldon, va l'emporter. (A moins d'avoir déjà lu le roman de Stephen King, mais cela n'empêche pas de voir le film non plus ! L'atmosphère est sans aucun doute toujours aussi prenante...)





  • Dolores Claiborne de Taylor Hackford (réalisateur du biopic Ray), sorti au cinéma en 1995, avec Kathy Bates dans le rôle de Dolores.
Alors que Dolores Claiborne est accusée d'avoir tué sa patronne -Vera Donovan- elle doit également faire face à la venue de sa fille, Selena, qu'elle n'a pas vu depuis quinze ans, et qui la croît également coupable de la mort de son père. Une situation qui permet de faire resurgir de nombreux souvenirs, et de révéler le portrait de la mystérieuse Dolores Claiborne, au passé particulièrement sombre et douloureux. 
Toujours aussi absorbant, le film est également très émouvant. A voir !


2 commentaires:

  1. Je n'ai pas vu Misery, et je n'ai pas lu le livre non plus, mais j'adore ton article. Ca donne envie de le voir, ça a l'air vraiment oppressant. J'aime la façon dont tu analyses la relation entre le bourreau et sa victime.
    J'avais vu Dolores Claiborne, et même si je ne m'en souviens plus trop, je me rappelle que j'avais beaucoup aimé!

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  2. Si tu n'as pas vu Misery, alors fonce ! (il doit bien se trouver quelque part...) C'est quasiment le meilleur film que j'ai pu voir depuis la rentrée.
    Apparemment, "Les évadés" est aussi une très bonne adaptation du livre de Stephen King.

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